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Où sont les poissons? Let’s track them!

 

 

Dans le cadre de mon projet de doctorat, j’étudie le mouvement des achigans à petite bouche de la rivière Kiamika. Pour ce faire, j’ai implanté des émetteurs sur plusieurs poissons plus tôt dans l’été et depuis, on essaie de les retrouver par radio-télémétrie. Grosso-modo, ça implique de se promener en canot avec une antenne et un récepteur radio ajusté à la bonne fréquence. Quand on perçoit un émetteur, on le « suit » jusqu’à l’endroit où on le reçoit à un signal maximal. On note le GPS et d’autres caractéristiques environnementales et on passe à un autre poisson.

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Part of my PhD project is studying smallmouth bass movements in Kiamika river. To do so, I track fish implanted with tags using radio-telemetry. In short, we canoe the river with a big antenna and a receiver. When we get signal from a tag, we follow it until the signal is maximal. We then note GPS coordinates of the location along with other environmental variables and move on to the next fish.

 

 

Des photos d’animaux!!!

Chose promise, chose due. Je mets enfin en ligne mes photos de safari. Vous allez voir qu’il y a beaucoup de girafes, mais elles sont belles les girafes. Je n’ai vu aucun gros félin… Ça veut dire que je suis obligée de faire un autre safari un jour.

La routine, c’est bien quand c’est pas toujours la routine

Depuis quelques temps, les journées se ressemblent. Je commence par faire le tour des aquariums pour vérifier l’état de mes poissons, je mesure la température, la saturation en oxygène, je fais un changement d’eau, je fais mes expérimentations toute la journée, puis je nourris les poissons le soir. Et un jour sur deux, je vais capturer des perches autour de 6h le matin avec les assistants de terrain. Et à part le travail, je cuisine, je mange, je me lave, je fais un peu de ménage, parfois je vais courir, et je lis avant de dormir. La routine est bien installée. Et c’est correct, mon projet avance bien, et j’aime mon petit train de vie tranquille. Mais durant la dernière semaine, la routine a un peu pris le bord. Premièrement, mes deux colocs de cabine sont parties jeudi, donc on a fait une fête avec les assistants de terrain mercredi soir, et vendredi, j’ai visité des villages de pêcheurs près du lac Victoria avec Beth (une amie et collègue de labo). Ça me donne un peu de jus pour écrire!

Cinthia et Kathleen ont passé deux mois et demie en Ouganda. Elles sont arrivées à Nabugabo 2 semaines avant moi et avant, elles avaient passé quelques temps à Kibale (plus à l’ouest). Durant leur séjour ici, elles ont observé le comportement d’un groupe de singes de la région. On s’est dit qu’avant leur départ, ce serait bien de faire une fête avec tous les assistants de terrain, pour laquelle on cuisinerait des perches, du tilapia et des patates douces sur un feu. C’était le plan initial. Beth est arrivée la veille de la fête et nous dit qu’une famille du village lui a offert un canard. C’est la deuxième fois que ça lui arrive. Lorsqu’elle les visite, elle prend des photos de la famille et lorsqu’elle revient, elle leur donne les photos imprimées. La famille lui donne donc un canard. Tout simplement. Alors on a ajouté le canard au festin! Kiberu, un assistant de terrain travaillant avec moi, était en charge de la cuisson des viandes. Les rôles ont été inversés : on était ses assistants-cuisiniers. On a mariné les poissons avec une tonne de citrons, de l’oignon, du cari, du sel, puis il les a fait cuire très lentement sur une grille au-dessus du feu. Les patates, elles, étaient la charge des assistants de terrain travaillant sur les singes. Ils les ont cuit comme des patates au four, mais façon traditionnelle. Les patates ont été lavées, brossées, rincées, puis enfouies dans la cendre du feu pour cuire. Pour les manger ensuite, on enlevait le plus gros de la cendre et on pelait la pelure. Et avec tout ça, on a bu du vin d’ananas et des bières locales. C’était vraiment, vraiment délicieux. Ça change du riz, des lentilles et des haricots mettons…

Vendredi, Beth et moi sommes parties avec Kiberu et Mutebe en boda-boda (scooter) vers le lac Victoria pour visiter des villages de pêcheurs. On avait tout un look! Pas vraiment le choix de porter des vêtements longs sur la route à cause de la poussière et du vent… Les gars portaient tous les deux leurs manteaux et pantalons de pluie MEC, leurs lunettes de soleil (que Mutebe appelle ses « eye protectors ») et leur casquette rouge McGill. Beth et moi portions pantalons et chandail long, bien sûr, et des grosses lunettes de soleil et un foulard enroulé autour de la tête pour se protéger du vent, de la poussière et du soleil. J’appelais ça notre look Thelma et Louise.

Beth et moi à Lumbu, prêtes à reprendre la route!

Beth et moi à Lumbu, prêtes à reprendre la route!

En boda-boda avec Mutebe

En boda-boda avec Mutebe

Donc on a pris la route avec pas de casque vers Bukakata, puis vers Lumbu. À Bukakata, on a marché dans un petit village de pêcheurs sur le bord du lac Victoria. C’est minuscule, mais tellement dense! Plusieurs bateaux étaient à sec, certains étaient ancrés pas très loin, et les filets séchaient sur la berge. Il était environ midi, donc un peu tard pour voir les prises du matin. La plupart des pêcheurs là-bas pêchent le mukene la nuit (c’est un petit méné présent dans le lac Victoria, et aussi à Nabugabo où je suis). Les maisons sont en tôle, minuscules et collées les unes sur les autres. Dans les rues étroites, il y a aussi quelques commerces, tout aussi minuscules. Il n’y a à peu près pas de végétation. C’est tellement différent du village près du lac Nabugabo! À Bukakata, les gens vivent de la pêche uniquement. À Nabugabo, les pêcheurs cultivent aussi leurs légumes, fruits, parfois certaines céréales, et plusieurs élèvent aussi quelques poules et cochons. Les maisons ici sont pour la plupart en brique, très espacées les unes des autres, et il y a beaucoup de forêt. C’est complètement différent.

Après notre petite marche dans le village, on a repris la route pour aller à Lumbu. En s’y rendant, Mutebe m’a expliqué que jusqu’aux années 60, le lac Victoria s’étendait jusque sur la route sur laquelle on était en train de rouler. Et on a croisé un petit pâté de maisons qui n’était pas là il y a 5 ans! La région est encore assez humide, et durant la saison des pluies plusieurs parties sont inondées, mais les gens peuvent y vivre maintenant, puisque le lac a reculé un peu. Lumbu est un peu plus développé. Plus de rues, plus de maisons, plus de commerces, et aussi un lieu de collecte/vente de poissons pour l’expédition. Pendant qu’on faisait le tour du village, les gens nous saluaient. Ils sont très accueillants avec les étrangers : « Hey muzungu! How are you? » Et des enfants ont commencé à nous suivre. Ils étaient quelques uns au début, puis une dizaine autour de nous, et un petit garçon m’a tenu la main un moment. Certains nous ont suivi jusqu’à ce qu’on s’assoit pour manger, et ils sont restés un moment sur le porche à nous regarder. C’est si bizarre d’être le centre de l’attention. En même temps, je pense que je trouverai déstabilisant de me fondre dans la foule à mon retour à Montréal.

C’était une très belle journée. Et après ces quelques jours de divertissement, me voilà de retour au travail. Au doux son de la génératrice en plus.

Sont-ce des hippopotames?

Au début de mon séjour en Ouganda, j’ai fait un safari de 3 jours à Murchison Falls. C’est, disons-le, une superbe manière de débuter un voyage en Afrique! J’ai vu des girafes, des éléphants, des phacochères, des antilopes, des babouins, des crocodiles du Nil, une hyène, une tonne d’oiseaux différents, des hippopotames, des hippopotames… et des hippopotames. Aucun gros félin par contre.

J’ai pris plein, plein, plein de photos. J’en mettrai en ligne à mon retour à Montréal, parce que d’ici, ce serait beaucoup trop long. Juste ouvrir gmail ça prend 15 minutes… Mais pour l’instant je peux tout de même partager une anecdote de mon safari.

Pour la durée du safari, nous dormions dans une tente « prospecteur » au camp de base de l’expédition. À notre arrivée, on nous indique qu’il faut ne faut absolument pas laisser de nourriture ou de produits qui sentent bon dans les tentes car il y a des phacochères autour du camp qui n’hésiteront pas à se ruer à l’intérieur. Effectivement, il y avait des phacochères qui broutaient l’herbe autour des tentes. Donc on enlève nourriture, savon, crème solaire, ou autres produits odorants de nos sacs et on les laisse dans les bacs prévus pour ça.

On se couche tôt car il faut se lever à l’aube pour avoir la chance de voir les animaux dans le parc. Au milieu de la nuit, je me réveille. Il y a un animal près de la tente qui broute à un rythme régulier. J’ai l’impression qu’il est vraiment, vraiment proche. Je l’entends respirer, mastiquer, et j’entends le bruit quand l’herbe est arrachée. Je me demande si c’est un phacochère, mais j’oublie vite cette option parce que ces animaux sont diurnes (actifs le jour). Ensuite, je me dis que c’est possiblement un hippopotame…

Plus tôt dans la journée, alors qu’on faisait une randonnée près des chutes Murchison, notre guide s’est arrêté et a pris dans ses mains un tas de merde d’hippopotame. Outre me dire que je ne voudrais pas lui serrer la main après la rando, j’ai tout de même réussi à écouter ce qu’il avait à dire. Il nous a fait remarquer que les excréments d’hippos, c’est majoritairement des bouts d’herbes. Et il nous a expliqué que les hippos sont très actifs la nuit : ils marchent plusieurs centaines de mètres pour s’alimenter en solitaire. Ils doivent manger entre 60 et 80 kilos d’herbe par jour!

L’hypothèse hippopotame fait beaucoup de sens. Donc, je l’entends à quelques mètres de moi. Je n’ose pas bouger, ni faire de bruit. Ça a l’air bien calme et gentil quand ça se baigne le jour, mais c’est une méchante grosse bête!

Hippos dans l'eau, au parc national Murchison Falls

Hippos dans l’eau, au parc national Murchison Falls

Puis, Tyler me demande tout bas si je suis réveillée, et il dit aussi qu’il pense que c’est un hippo. Quelques minutes plus tard, il voit l’ombre de la bête à travers la tente. Hypothèse confirmée. Ça m’a pris un petit moment à me rendormir, mettons.

Le tourisme, ça commence dans l’avion

La première portion touristique du voyage aura eu lieu depuis les airs.

D’abord à bord d’Audrey Hepburn, puis ensuite de cet avion au nom imprononçable.

En quittant Montréal, j’ai suivi le fleuve un moment, puis on n’a bientôt vu que des nuages. Quelques heures plus tard, après deux heures de sommeil peu réparatrices, j’aperçois la côte hollandaise, quelques bateaux sont amarrés au large.

Depuis Amsterdam, direction sud.

Premier paysage spectaculaire : les Alpes! C’est assez incroyable de voir des airs que certains villages soient nichés si hauts.

Après l’Italie, la mer méditerranée, le nord de l’Afrique, l’avion survole le désert du Sahara. On dirait un paysage lunaire.

Sand takes over the landscape

Sand takes over the landscape

Et il y a finalement tellement de sable qu’on dirait un gros nuage beige sous l’avion.

Sahara_01

Sand everywhere

Je ne sais pas si j’irai un jour, le désert ne m’appelle pas (Y a pas de poissons là-bas). N’empêche, c’est vraiment beaucoup de sable, tout ça.

Faque… je blogue

Ça fait quelques temps que je me dis que je devrais documenter mes séjours sur le terrain, mais que je ne le fais pas. Est-ce que j’ai vraiment quelque chose à dire d’intéressant? Pourquoi ne pas seulement partager des photos et quelques statuts sur Facebook?

Mais là, avec mon départ imminent sur le terrain en Afrique, je me lance.

Est-ce que je bloguerai souvent? Est-ce que ce sera intéressant pour d’autres gens que mes proches? Est-ce que je maintiendrai ce blogue à mon retour? Je ne peux rien promettre pour l’instant.

On verra, comme dirait l’autre!