Depuis que nous sommes arrivés à Nabugabo, Lauren (ma superviseure) nous dit d’être prudents, et de porter des bottes de caoutchouc. « It’s a snaky area here, guys, be careful ». Je disais oui oui, et je porte les bottes… parfois… et je regarde où je marche, surtout le soir. Mais je n’avais toujours pas vu de serpent… jusqu’à avant hier.
C’est Tyler qui l’a vu en premier. Un serpent essayait d’entrer dans une des cabines. Il était près d’une fenêtre. Une des filles de l’équipe étudiant les singes a enfilé ses bottes et pris son appareil photo, et s’est dirigée vers la cabine. J’ai trouvé que c’était très « muzungu » (touriste/étranger) de faire ça. Je n’ai pas voulu y aller, parce que bien que je veuille voir un serpent, je ne vais pas me mettre en danger pour en photographier un. Donc j’ai attendu un peu, puis Tyler est revenu après avoir appelé des gens du village qui s’occupent de les chasser – ou de les tuer – dans ces occasions. Il a dit que c’était possiblement un black mamba. Oubliant la peur, le bon sens et ne pensant qu’au film Kill Bill, j’ai aussi mis mes bottes et pris mon iPhone et je me suis dirigée vers la cabine… chu pas mieux que personne.
C’est à ce moment qu’est arrivée la brigade anti-serpent. C’est pas vraiment une brigade, mais ça en avait l’air! 5-6 personnes sont arrivées avec de longs bâtons, et une bouteille de paraffine. Nous, on est restés à l’écart. Le serpent n’était pas visible, il était caché derrière une glacière. Les gens ont entouré la glacière, l’ont déplacée et ont donné des coups de bâton, pis ont versé la paraffine dessus. Le serpent est mort. Ils l’ont emmené sur le gazon devant la cabine. On s’est rapprochés pour le regarder. Il faisait 1.5m, mais n’était pas si gras. Tout de même, c’était un serpent dangereux. Mais pas un black mamba. Une sorte de cobra arboricole.
Alors maintenant, je porte mes bottes pas mal plus souvent. Je regarde attentivement les bouts de bâton qui jonchent le sol. Je suis à l’affut!
Belle photo! On en voudrait plus, mais j’imagine que ce n’est pas facile d’en publier beaucoup avec l’Internet local intermitent …
C’est vraiment le fun de te lire, je ne te connaissais pas cette plume précise, rythmée et rigolote.
Continue tes pêches consciencieuses, poursuis tes investigations méthodiques dans des conditions électriques précaires, déplace-toi prudemment, et publie aussi fréquemment que possible!
À +
Belle photo! On en voudrait plus, mais j’imagine que ce n’est pas facile d’en publier beaucoup avec l’Internet local intermitent …
C’est vraiment le fun de te lire, je ne te connaissais pas cette plume précise, rythmée et rigolote.
Continue tes pêches consciencieuses, poursuis tes investigations méthodiques dans des conditions électriques précaires, déplace-toi prudemment, et publie aussi fréquemment que possible!
À +
Louis
Wow !
Ça me plaisir de savoir que tu savoures l’Afrique et ses merveilles sauvages. Je suis convaincu que tu reviendras la tête pleine d’expériences qu’on ne trouve nulle part dans un quelconque livre sur l’Afrique. L’Afrique est un bout du monde qui ne se découvre pas dans des livres. Il faut y être pour la vivre pleinement.
À propos des serpents, tu devrais venir dire à Annie, Marion et Éléa qu’en Afrique, on ne fait de collier avec le serpent. Ce n’est pas «cute» comme elles aiment le dire en se faisant prendre en photos avec un gros serpent autour du cou….
Bon séjour à la terre sans haute vitesse ! Pendant que ton internet prend son temps, ne manque pas l’occasion de prendre ton temps pour contempler la nature et répondre au sourire des enfants qui te contemplent sans doute
Au plaisir de revoir icittte
Mini-Mini Médard